CAMPAGNE D’INFORMATION GRAND PUBLIC DANS LES VILLAGES DE KPOKISSA (COMMUNE DE ZOGBODOMEY), (COMMUNE DE DJIDJA), SAGON (COMMUNE DE OUINHI), SAVALOU CENTRE et OUESSE CENTRE
Dans le cadre de la commémoration de la Journée Internationale de la Femme du 8 Mars 2021, le réseau WiLDAF/Bénin a organisé une campagne d’information grand public sur les droits sexuels et reproductifs et thématiques connexes (mariage forcé et précoce, les différentes formes de VBG, le harcèlement sexuel, etc.) dans les départements du Zou et des Collines. Cette campagne s’est déroulée dans les communes de Zogbodomey à Pkokissa, Djidja à Agouna, Ouinhi à Sagon, Savalou à Savalou centre et Ouesse, à Ouéssé centre et a regroupé plus de 750 participants dont 450 femmes.
La campagne s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du projet intitulé : « Projet pour la promotion des droits sexuels et reproductifs des femmes et jeunes filles pour une parenté responsable en milieu rural : GNONNANTCHE », initié par WiLDAF/Bénin en collaboration avec l’ABPF et financé par l’Union Européenne.
L’objectif ce projet qui est d’accroitre l’autonomisation juridique et fonctionnelle des femmes et des filles pour une sexualité responsable. Aussi, elle vise l’appropriation et la jouissance des droits en matière de santé sexuelle par les femmes et les jeunes filles et la réduction des taux de prévalence des infections sexuellement transmissibles (IST), des grossesses précoces et mariages forcés, fléaux qui inhibent le leadership féminin empêchant ainsi les jeunes filles d’accéder à une éducation de qualité au même titre que les jeunes hommes.
Les séances de Kpokissa et de Sagon ont été réalisées sous forme de table ronde couverte respectivement par radio Tonignon et radio Tonassé.
Le thème de la Journée internationale de la Femme cette année est : « Le leadership féminin pour un futur égalitaire dans le mode de la COVID-19 ». Ce thème a un lien avec celui de la campagne en ce sens que dans les localités sillonnées, il est enregistré un taux élevé de grossesses précoce qui constitue un handicap sérieux à l’éducation des jeunes filles. Le réseau WiLDAF/Bénin a saisi l’opportunité de cette journée pour sensibiliser la population sur leurs droits sexuels et reproductifs afin d’encourager le dialogue parents-enfants pour une réduction des grossesses précoces et pour permettre aux filles d’accéder à une éducation de qualité qui renforce leur leadership.
Cette campagne de sensibilisation dans chaque localité a connu la participation de plusieurs couches de la population à savoir les femmes et les hommes de toutes catégories socio-professionnelles : Ménagères, commerçant-e-s, agriculteurs/agricultrices, artisans, élèves et apprenti-e-s.
Dans chaque localité, la campagne a démarré par un mot de Bienvenue de la représentante de la Coordonnatrice du réseau, qui a d’entrée de jeu a souhaité la bienvenue à l’assistance et a mis l’accent sur le bien-fondé du projet «GNONNANTCHE» et fait le lien entre le thème de la sensibilisation et le thème de la Journée Internationale de la Femme. Elle a ensuite fait l’historique de cette Journée et rappelé l’opportunité qu’elle offre de faire le bilan des avancées en matière d’atteinte de l’égalité Homme/Femme et d’autonomisation de la femme. Il ressort par ailleurs de son intervention que les femmes constituent une frange majoritaire de la population et contribuent énormément à la vie économique dans plusieurs secteurs d’activités malgré la kyrielle de difficultés qu’elles rencontrent dans certains domaines de la vie. A cet effet, elle a invité les cibles à continuer à travailler ensemble, à renforcer leur leadership pour réduire certaines inégalités ou injustices qui freinent l’épanouissement et l’autonomisation des femmes.
Dans toutes les localités le Chef d’Arrondissement ou son représentant, a procédé à l’ouverture officielle des séances.
La stratégie d’intervention utilisée est le théâtrale, comme outil de sensibilisation qui a mis en exergue les manifestations et les conséquences des phénomènes de Mutilations Génitales Féminines (MGF), du harcèlement sexuel, du viol, des grossesses précoces, du mariage forcé/précoce, les Violences Basées sur le Genre (VBG) et les avantage de la planification familiale. L’accent a été également mis sur les dispositions législatives qui interdisent ces fléaux et les voies de recours en cas violation de ces droits reconnus par la loi.
Après le théâtre, les participants ont apprécié l’initiative qui fut applaudie et encouragée par tous les intervenants avant de faire leurs commentaires, leurs suggestions, leurs témoignages liés aux thématiques et de mettre l’accent sur leurs préoccupations. De façon spécifique, il a été suggéré par les leaders religieux que cette séance de sensibilisation cible la population des milieux ruraux de la commune.
Quant à la population, leurs échanges ont porté sur les stratégies à mettre en place pour susciter le dialogue parents enfants sur les questions relatives à la santé sexuelle et de la reproduction, les opportunités offertes dans le cadre du projet pour sensibiliser efficacement les jeunes, l’abandon de famille, la démission des parents, l’insuffisance de suivi pour canaliser les adolescents, le revers des réseaux sociaux en matière d’éducation sur la thématique.
