LE RESEAU WiLDAF/BENIN EN CAMPAGNE CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES (MGF

MESSAGE DU RESEAU WILDAF/FEDDAF-BENIN, LORS DE LA CELEBRATION DE LA JOURNEE INTERNATIONALE TOLERANCE ZERO A L’EGARD DES MUTILATIONS GENITALES FEMININES.
8 février 2022
CARNET NOIR
21 février 2022

LE RESEAU WiLDAF/BENIN EN CAMPAGNE CONTRE LES MUTILATIONS GENITALES FEMININES (MGF

 

Dans le cadre de la Journée Internationale Tolérance Zéro contre les MGF commémorée chaque année le 6 février, le réseau WiLDAF/Bénin a été organisé du 9 au 11 févier 2022, quatre (4) séances de sensibilisation grand public, à Massi, Ouassaho, Sehoun et TANVE puis deux tables rondes avec Radio TONIGNON et Royal FM.

Ces séries d’activités ont pour objectif d’éveiller ses cibles sur le fléau, de fustiger les MGF, de rappeler les conséquences néfastes de ce fléau et les dispositions légales en vigueur y relatives et d’exhorter les populations à la dénonciation.

Ces activités, s’inscrivent dans le cadre du « Projet pour la promotion des droits sexuels et reproductifs des femmes et jeunes filles pour une parenté responsable en milieu rural : GNONNANTCHE », initié dans les départements du Zou et des Collines par WiLDAF/Bénin en collaboration avec l’ABPF et financé par l’Union Européenne, dont l’objectif spécifique est d’accroitre l’autonomisation juridique et fonctionnelle des femmes et des filles pour une sexualité responsable.

 

Le lancement desdites activités a démarré par le rappel de l’historique de la commémoration de la journée de la tolérance Zéro à l’égard des MGF, l’ampleur du fléau, ses conséquences néfastes, les nouvelles stratégies de contournement adoptées par les auteurs, les sanctions encourues, les voies de recours et les dispositions qui protègent les victimes.

Après le lancement les séances de sensibilisation ont à chaque fois, démarré par une pièce théâtrale qui a mis en exergue les Mutilations Génitales Féminines (MGF) et plusieurs autres thématiques à savoir les violences domestiques, les abus sur mineures, le harcèlement sexuel, le viol, les grossesses précoces, la planification familiale, le mariage forcé/précoce.   Les dispositions qui interdisent ces infractions ainsi que les voies de recours ont été rappelées aux participants.

Des échanges et un débat très enrichissant faits de commentaires, de suggestions et de témoignages ont suivi le théâtre avec l’appui des personnes ressources qui ont répondu aux différentes préoccupations.

Le message fort à retenir est que la violence à l’égard de la femme ou de la jeune fille est réprimée par les textes en vigueur. Les auteurs s’exposent à des sanctions, plus précisément la nouvelle loi N° 2021 – 11 DU 20 décembre 2021 portant dispositions spéciales de répression des infractions commises à raison du sexe des personnes et de protection de la femme en République du Bénin punit d’un emprisonnement de six (06) mois à trois (03) ans et d’une amende de cent mille (100 000) francs CFA à deux millions de (2 000 000) de francs CFA tout auteur de mutilation génitale féminine. Lorsqu’elle est pratiquée sur une mineure, la peine est d’un emprisonnement de trois (3) à cinq (5) ans et d’une amende de cinq cent mille (500 000) à trois millions 3 000 000) de francs CFA. En cas de décès de la victime, l’auteur est puni de la réclusion criminelle de dix (10) à vingt (20) ans et d’une amende de un million (1 000 000) à cinq millions (5 000 000) de francs CFA (article 524 nouveau).

Les participants ont été exhortés à la dénonciation des violences basées sur le genre afin que cessent ces violences.